ART CONTEMPORAIN – ART SINGULIER – LITHOGRAPHIE
L’Atelier Véron est une galerie située au cœur du quartier de Montmartre, entourée d’ateliers d’artistes sculpteurs. Créée en 2018 par l’artiste Jacques Tenenhaus, elle défend une création contemporaine libre, souvent proche des champs des arts en marge.
Par ailleurs la galerie gère, aux côtés de Éric Mourlot, un important fond lithographique issu de l’imprimerie historique Mourlot (Giacometti, Calder, Picasso, Cocteau, Miró, Braque, Matisse, et tant d’autres).
exposition en cours
« Humanum » de Marc Bourlier
Du 10 septembre au 08 octobre 2024
ARTISTE EN COURS
« HUMANUM »
Marc Bourlier, ou la tendresse de l’homme des bois
» A le voir si clair, si calme, si sûr et si solide, imaginerait-on combien de vies il a déjà parcourues ?
Né à Saigon, il passa ensuite sa jeunesse entre l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Asie à nouveau où Pondichéry, le prédestinait, sans doute, à quelque réincarnation ? mais aussi bien, après tant de paysages et de lumières traversés, a-t-elle formé, et là le doute n’est pas permis, son goût pour la couleur.
C’est ce qu’il a affirmé, d’emblée, après avoir tant admiré Calder, Miro, Braque ou Léger, quand il se fit peintre. (…)
Si radicalement nouveau dans son Œuvre, ce qu’aujourd’hui nous connaissons de Marc Bourlier semble être le fruit d’un hasard enchanté, un heureux jour de 1995, quand sur une plage de Normandie son regard fut capté par le premier de ces mystérieux petits bois flottés que la mer, sans se lasser, et telle une offrande, avait déposés.
Le geste d’appropriation que sa curiosité a suscité marque Le passage de l’artiste à la non couleur, dans la troisième dimension, ou dans la « presque » troisième dimension : Bourlier, s’il n’est plus peintre, n’est pas encore si vite sculpteur.
Le seul point commun qui lui reste alors en repère centre toujours l’élément humain au cœur de sa nouvelle démarche : vont naître de ses assemblages des myriades de petits bonshommes, sagement ordonnancés dans des tableaux où la matière se donne à toucher, où les aspérités du bois vont seules donner l’idée des couleurs. Mais quelle somptueuse matière, tour à tour mate, douce ou rebelle qui nous nargue du lointain de ses origines ; qui, de quel bout du monde a échoué là, à portée de main, parce qu’il était temps de se poser, que son destin lui a fait accepter cette dernière halte, à la rencontre de la mer, de la terre, et du regard d’un artiste aimant . A ce stade de sa création, Bourlier, ni peintre ni sculpteur, est le poète qui transcende de pauvres rebuts en glorieux petits personnages. Il les imagine tour à tour tendres ou drôles, tristes ou convenus, et les fait vivre dans des familles qu’il compose avec grand soin, comme pour conjurer le hasard qui, au fond, a décidé de tout. »
– Lionelle Courbet-Viron