Description
José Guirao, originaire d’Arles, et issu de parents espagnols, s’est mis au dessin avec assiduité et d’acharnement assez récemment, vers 2015 ‒ même si, comme il l’a écrit, il dessinait déjà dans sa jeunesse, aux Saintes-Maries-de-la-Mer ‒ d’abord en noir et blanc, suite à des problèmes de santé. S’il l’avait pratiqué par intermittence les années précédentes, il était jusque-là davantage connu pour la photographie qu’il exerçait sans la moindre formation mais avec un sens esthétique affirmé. Il a longtemps gagné sa vie comme animateur du périscolaire à la Ville de Paris.
Ses dessins actuels sont généralement exécutés au format 50 x 65 cm sur papier. Il utilise essentiellement les crayons de couleur. Il s’agit pour lui de bâtir des compositions mettant en scène dans un ordre en apparence aléatoire un vocabulaire d’objets limité, petites maisons que l’on dirait issues d’un jeu de Monopoly, têtes de mort, ossements, serpents, oiseaux, poissons, petites voitures, personnages larvaires… Les têtes ont des expressions parfois endormies, stupéfaites, voire hébétées, comme si ceux qui les portaient étaient la proie d’une intense angoisse ‒ peut-être devant leur propre finitude ?
J’ai écrit un texte sur cet artiste, intitulé « José Guirao, dessinateur par réaction vitale » dans Création Franche n°42 (Bégles, juin 2015).